L'arak et la distillerie Boutros Kazan & Fils de Beyrouth durant le Mandat français

Abstract

Actuellement dans la plus grande partie du monde Ie nom de Napolifon n'est plus connu que dans la mesure où il figure sur une bouteille d'alcool ; or, on a écrit des centaines de milliers de livres sur Napoléon et une seule très mince monographie sur le plus célèbre des alcools français : le cognac. L'alcool compte plus d'adeptes que le christianisme, le bouddhisme et l'Islam réunis, mais on chercherait en vain dans les bibliothèques du monde entier l'esquisse d'une histoire de l'alcool. L'alcool fait peur. (Dumay 1973)

Rares sont les études sur l'histoire de l'arak au Liban. Un seul ouvrage de vulgarisation (Maalouf s.d.) et quatre études universitaires (Haddad 1979, Khalife 1987, Murr 1983, Shams 1970), toutes disciplines confondues - mais aucune en histoire -, traitent de la question. Pourtant, cet alcool a incontestablement contribué à l'économie de ce pays du Proche-Orient, sans compter qu'il est intégré aux modes de consommation et au folklore locaux et fait ainsi partie du patrimoine national.